Sud Bolivie, un monde irréel

Entrée en Bolivie, par le paso Hito Cajon, à quelques kilomètres d’Atacama, à 4000m d’altitude, au pied du volcan Licancabur (5 916m). Dès la frontière, le paysage au lever du soleil est majestueux.

Volcan Licancabur : Délimite la frontière Chili / Bolivie

Nous partons pour un tour de 3 jours avec un guide bolivien et un programme très chargé, qui nous permettra de rejoindre la ville d’Uyuni sans avoir à faire un grand détour ou prendre un avion. Pas question de traverser ces contrées par nos propres moyens : le terrain nécessite un 4×4 à toute épreuve, et il n’y a ni route ou ni signalisation pendant 800km, les pistes de 4×4 se croisant aléatoirement.

Jour 1 – Sud Lipez

Pour cette première journée, nous sommes allés de surprises en surprises, toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Nous avons navigué pendant 300km de piste dans le parc national Eduardo Avaroa, allant de lagune en lagune, passant par des déserts, des salars et des volcans, toujours en restant entre 4000m et 5000m. Et dire que ce fut le fond de la mer il y a quelques millions d’années ! En témoignent les innombrables formations de corail serties dans les coulées de lave et les salars éparses, de borax et de sel.

Laguna blanca
Laguna verde
Pierre de lave recouvertes de coraux millénaires
Le désert de Dhali

Le lieu le plus fabuleux, c’est le ‘Sol de Mañana’. Un plateau à 4900m hébergeant des geysers, fumeroles et marres de boue aux couleurs improbables. Nous pouvions nous promener au milieu de ces joyaux en toute liberté et seuls.

Les photos ne rendent pas justice à toute la ‘vie’ qui règne ici, avec des jets, fumées et bouillonnements aussi bruyants qu’un avion au décollage. L’ambiance est totalement irréelle.

En contrebas de ces geysers, il y a une autre lagune, avec des termes à 35°C, une eau cristalline, et un paysage grandiose : une expérience extra !

La journée n’était pas finie, nous nous sommes arrêtés de nouveau au bord d’une lagune hébergeant des centaines de flamands roses, de 3 types : Chiliens, Andins et James, plus ou moins roses et plus ou moins grands mais cohabitants parfaitement. Ces flamands sont les plus nombreux des rares animaux qui parviennent à vivre sur ces hauts plateaux.

Nous avons terminé notre journée dans un village nommé Villa Mar, à 4010m, dans une hostal troglodyte. Le confort était spartiate et il ne nous a pas fallu longtemps pour nous endormir.

Jour 2 – Lipez

Proche de Villa Mar se trouvent des immensent coulées de lave ancestrales, erodées par les éléments et prenant des formes esthétiques forçant l’imagination pour y trouver des globes de coupe du monde, dromadaire et autre Colysée. Un superbe paysage et idéal pour l’escalade en plein air (que nous ne pratiquons pas malheureusement).

Terrain propice à l’escalade !

Quelques kilomètres plus loin nous nous arrêtons pour admirer tout d’abord une lagune cachée dans les formations de lave puis le canyon dît “de l’anaconda”.

Oasis au milieu des coulées de lave
Lagune cachée (ocultada)
Subsiste quelques élevages de lama, autrefois bien plus nombreux
Plantations de quinoa, malmenées par le réchauffement climatique
Le lapin des andes, à queue de chat et petites oreilles
Canyon de l’anaconda

Pour le déjeuner nous descendons pour entrer dans le canyon. Sur le lieu choisi par notre guide, nous rencontrons une famille de boliviens venue en nombre profiter d’une journée de grève empêchant tout le monde de travailler (!). A peine étions nous installés qu’ils sont venus à nous pour échanger, puis nous montrer comment ils faisaient cuire leur repas, dans des trous de pierre remplis de nourriture sur lesquels ils avaient déversés des charbons ardents. Nous n’avons pas goûté le lama qu’ils venaient de ‘chasser’ mais les fèves ‘ava’ étaient succulentes avec leur goût fumé.

Pour finir la journée nous sommes arrivés à proximité du Salar de Chalviri (Uyuni), dans un hôtel de sel : tout y est construit en briques se sel, lits et tables comprises. Le rendu est très rustique et marcher sur un sol de gros sel dans sa chambre est déroutant, mais cela a son charme, surtout pour la lumière qui se reflète partout.

Le comedor avec table et tabourets (ainsi que sol et murs) de sel

Pour éviter de saturer mon téléphone avec trop de photos sur un blog post, la suite, la journée dans le Salar, je la garde pour un autre article.

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